La Traviata à l’Opéra de Dijon
L’orchestre Dijon-Bourgogne a-t-il mieux sonné que ce soir, sous la baguette élégante et décidée de Débora Waldman ? Dès le prélude du premier acte, malgré le tableau figé sur lequel le rideau se lève, on est dans l’ouvrage. Toujours ça chante, avec clarté, couleur (violoncelles, clarinette…), plénitude et équilibre. L’orchestre diaphane, retenu, du finale est superbe. Les chanteurs auront rarement trouvé si bel écrin. La narration est subtile, et les passages quasi parlando sont soutenus ou contrepointés avec souplesse et naturel.
Il n’y a pas de grande Traviata sans véritable maestro au pupitre et force est de reconnaître que Débora Waldman – qui l’aborde pour la première fois – s’est approprié la partition jusque dans ses moindres nuances